dimanche 8 novembre 2009

Mali: Pays Dogon (Nombori)

Dogons - Nombori
On arrive enfin à Nombori. Après un copieux couscous mouton, la bière de mil coule à flots. Lorsque tout le monde est bien chaud, c'est soirée danse. Les tambours rythment la fête, et les danseurs exécutent leurs pas. Les meilleurs se voient coiffés d'une écharpe par une femme appréciant la prestation. A leur tour elles se trémoussent sur la piste en sifflant à s'époumoner. Les plus girondes sont celles qui attirent les regards d'envie.... La séduction est au centre de ces danses, l'apogée se faisant selon l'expression par des "yeux plein phare" (regard sans équivoque). Les calebasses de bières circulent, les tambours frappent à tout va, les danses s'enchaînent, la fête bat son plein, et Gabriel fait honneur au breuvage, il a la tête-pastèque.... Ce soir, pas de couverture, va savoir pourquoi.... Au petit matin, elles nous manquent cruellement.




Après le petit déjeuner, on rend visite à Philippe, infirmier au dispensaire.
Quatre patients sont hospitalisés, les autres viennent en consultation. Conditions rudimentaires: quatre casemates alignées où les patients dorment sur une natte, la cuisine dans la cour et un centre d'incinération « ultra-moderne ». Pour construire douches et wc, Philippe a commencé à faire sauter le rocher à la dynamite. Manque de moyens et de techniciens, le chantier est en attente.
Dans son capharnaüm servant d'infirmerie, Philippe enchaîne 20 à 30 soins d'affilée chaque matin. Nous l'assistons pour un soin de plaie infectée et une injection de quinine sur un bébé impaludé. Pour le premier enfant, il incise au bistouri, évacue 1 verre de pus et pose une mèche imbibée de bétadine. Le gamin n'a pas poussé le moindre gémissement. En revanche, la petite hurle rien qu'à la vue de la seringue. 




















On remet de l'argent confié par Anny, et on file sur la place publique pour assister à une danse de Masques Dogons. Echasses, costumes, les danseurs miment des rituels au son des tambours tandis qu'un vieux sage récite la geste. Ca dans dure 2h; tant pis, nous prenons du retard pour la randonnée, mais ça en vaut le coup.






















































































































































 On repart donc en pleine chaleur, sur un chemin de sable, louvoyant entre la falaise à pic et une immense dune fixée par une végétation chiche.




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