vendredi 23 janvier 2009

Cuba: Santa Clara (le mausolée)

Après le petit dej (copieux et de même facture de d’hab) on va explorer Santa Clara.
L’agence de voyage étant fermée, on est bon pour aller à la gare routière réserver notre ticket.
Le GDR le situe à 4km, aïe aïe les mollets !
Tout d’abord le Train blindé. Quatre wagons d’époque rappellent la victoire décicive de Guevara, en décembre 58, sur la troupe régulière. De là on se rend au clocher d’où les snippers décimaient les révolutionnaires, puis on revient sur le square bordé par l’hôtel qui fut pris d’assaut, étage par étage, jusqu’au toit où officiait un mitrailleur. Allez voir le film CHE de Soderbergh, tout y est minutieusement reconstitué.










































Il est l’heure d’aller à la gare Viazul.
On est parti pédibus jambus, hélés tous les 100 m  par un taxi attelé, comme je fais signe que non, ça ne nous intéresse pas, Sylvie ajoute « il garde les cuc pour payer le rhum ! »
Finalement y’a pas 4 km mais disons 1,5. C’était donc parfaitement jouable à pied.
On réserve et on fait un tour du supermarket situé en face. Y’a trois rayons : un pour l’huile, un pour le jus de tomate, un pour les pâtes. Et basta. Si, il y a un frigo avec des softs-drinks. L’abondance !
Chargés en coca diet et clopes locales, on se remet en route pour le tombeau du CHE. 




Place gigantesque, mausolée grandiose. Le temps de faire les photos d’usage, dont la mémorable où je suis aux pieds du CHE, poing levé,



















un troupeau de cubains envahit l’esplanade.
Manifestement ils viennent commémorer quelque chose, car il y a micros, amplis, danseuse étoile, diva qui s’éclaircit la voix et 3 ou 4 gros affairés qui semblent être les organisateurs du raout.
Une heure de palabres pour que chacun soit à sa place et qu’enfin ça commence.
Ca commence.
Hymne national : tout le monde au garde à vous.
Discours : les travailleurs méritants de Santa Clara viennent honorer le CHE en lui dédiant leurs efforts de 2008 et ceux à venir pour 2009.
Congratulations : chacun vient signer un registre, on lui remet un document et un glaïeul.
Discours : un gros moustachu déclame que le crise mondiale venue des Etats Unis n’a pas épargné Cuba. Mais grâce à la clairvoyance de Fidel et Raul, à leur intégrité et à l’esprit révolutionnaire initié par le CHE, les cubains sont invités à mieux travailler, à plus produire et à être plus solidaires (nulle part il ne fait une quelconque allusion à une augmentation de salaire…). Il conclue par ‘il socialismo o la muerte, la patria o la muerte, vinceremos ».
Applaudissements à tout rompre.
Culture : la danseuse étoile fait quelques entrechats, la diva vocalise, 2 rappeurs rappent sur le thème de cuba face au monde.
L’assemblée dépose à tour de rôle son glaïeul au pied du CHE.






































Direction le mausolée.
Il est à noter, une fois n’est pas coutume, que ce musée est gratuit.
Pas de photo, un cerbère dirige tout porteur de sac, banane, appareil photo etc vers la consigne.


A droite, le musée : des photos et objets personnels du CHE. Le Che faisant popo à 2 ans, les notes du Che à l’école primaire, son inhalateur anti-asthme, son diplôme de médecin et tutti quanti. Une video de 8’ diffuse en boucle des archives de 59.
Fin du musée.


A gauche le mausolée : quelques plantes grases et une lumière tamisée sont sensées évoquer la jungle bolivienne. Au mur les stèles des compagnons du Che entourent son urne funéraire.
Recueillement, émotion, par ici la sortie.

Putain, j’y suis allé. C’est pas rien d’être venu sur la tombe du Che.
Hasta la victoria, siempre !

Retour à notre casa pour manger les calamars farcis.




Ce soir Jorge a sérieusement glouglouté le Havana Club et son faciès violine, sa langue pâteuse et sa propension à vouloir à tout prix nous faire dire que sa casa est le nec plus ultra à Cuba en témoignent.
On abrège et filons se coucher dès la dernière bouchée avalée.

Nous avons décidé de prendre en main les choses : on (enfin Sylvie) va téléphoner à Bayamo pour réserver une casa. Pour se faire, elle a rédigé sur un papier les 3 phrases clefs permettant ladite opération. Coté demande on est assuré ; où ça risque de compliquer, c’est pour comprendre la réponse…
On avise un téléphone public. Aïe, il n’accepte que les pesos cubains. On fait le change à la buvette voisine et hop c’est parti.
A chaque coup de fil on y laisse 1 pesos. Une fois épuisé les 3 adresses relevées, on feuillette le bouquin pour en relever 2 ou 3 autres. Pendant ce temps un cubain téléphone et, lorsqu’il a fini, nous montre qu’on peut recomposer tant que le pesos n’est pas épuisé.
Youpie ! C’est reparti pour les réservations par téléphone. Dans un sabir hispano-italo-français Sylvie arrive comme une chef à se faire comprendre. Normalement quelqu’un doit nous attendre à la station de bus ce soir. On verra bien.
A la station de bus, on découvre que « réserver », en cubain, veut dire « tu es sur une liste d’attente ». Si le bus qui arrivera tout à l’heure a de la place libre, on embarque, sinon on attend le prochain… ou le prochain du prochain (7h entre chaque départ).
Wait and see.
Finalement on embarque, mais on paie directement dans le bus, sans ticket... ça sent la combine !
8h de route… 3 haltes de 5’ chacune, juste le temps de s’acheter un hamburger cubain (1 tranche de mortadelle entre 2 tranches de pain) et cahin caha, surtout les 100 derniers km, on arrive enfin, moulus de moulus.




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