jeudi 15 janvier 2009

Cuba: Camaguey city

Midi, la thénardière nous fiche dehors avec nos sacs à dos et nous indique vaguement une consigne sur l’avenue Republica.On explore ladite avenue de long en large : nada consigne.
On se rabat sur la solution d’aller chez la sœur de notre logeuse de Baracoa. Celle-ci accepte volontiers de garder nos sacs jusqu’à ce soir.
Une fois soulagés de notre fardeau, on va retirer du fric vu qu’il ne nous reste que 24h d’autonomie financière.
Première banque : no possible, communicacion con europa kaput.
Deuxième banque : même discours.
On se rabat sur une Cadecca (change privé) pour convertir nos pesos cubains en pesos convertibles.
Queue.
Change (sans trop y perdre) : nous voilà avec 25 cuc en poche en sus de nos 200 permettant de tenir jusqu’à samedi matin.
Un crochet à Havanatur où le préposé explique que des travaux ont coupé la ligne internationale depuis 5 jours, et que nul ne sait quand les liaisons seront rétablies.
Ouf provisoire, ça veut dire qu’à La Havane, durant le transit, où in fine à Vinales, on devrait pouvoir se renflouer.
Après midi à errer parmi la ville pour compléter notre collection photo (enfin la mienne, l’appareil de Sylvie a définitivement rendu l’âme).
Pensée du jour : lorsqu’on a l’idée d’une chose à faire, on la fait sans délai (ça faisait 8 jours qu’on disait « va falloir retirer du fric », et n’ayant pas concrétisé l’idée, on se retrouve à sec à 24h du week-end où tout est fermé à Cuba).






















Le GDR indique un restau typique en banlieue. On tourne et contourne tous les blocs du quartier, on ne trouve pas. Comme la nuit tombe, on se décide à revenir en ville. Un malheur n’arrivant jamais seul, un nuage sorti de nulle part crève juste sur notre tête. On s’abrite sous un porche, contemplant la pluie battante. Un papy ouvre sa porte et nous invite à rentrer au sec chez lui. Quelques minutes après, la pluie cesse. On en profite pour filer sans plus tarder, les nuées sont imprévisibles par ici.
On établit notre QG à l’hôtel Colon : mojitos, cervezza, dîner et dessert dont un gateau au chocolat, le régal de Sylvie. Certes le cadre est typique, mais la nourriture est comme d’hab, sauf que la note c’est le coup de bambou : 30 cuc.




























On récupère nos sacs à dos, on charge le tout sur un bicy-taxi et vas y qu’il nous pédale à la Viazul suant par tous les pores. Il a pas volé ses 5 cuc.
A la station, rien ne se passe comme prévu : la guichetière ne veut pas vendre les tickets pour des raisons que je n’arrive pas à comprendre.
Au bout d’1h30, à force de faire les 100 pas devant son estanco, un papy m’aborde. C’est un italien de 78 ans, marié, pour la première fois, depuis 3 ans avec une cubaine. Papy est pleine forme, il va de ce pas en célibatoche à Cancun !
Comme il a bossé 13 ans vers Lauzanne, il parle parfaitement le français.
Il me raconte quelques anecdotes : notamment la semaine dernière, il a fait du stop et c’est une ambulance qui l’a ramassé. Et dans l’ambulance, il y avait un malade perfusé et sous assistance respiratoire, un infirmier, un médecin, 2 membres de la famille et le chauffeur. Y’a qu’à cuba qu’on peut voir ça !
Ca y est, la préposée est disposée à vendre les billets. Je lui en demande 2, ben c’est pas possible. Elle ne les vend qu’à l’unité ! Je tente de feinter en disant que 1+1 ? Nada !
1/2h après elle vend enfin les billets pour deux personnes. Il était temps, le bus part dans 15’…
On s’installe tant bien que mal : faut permuter 10 personnes pour arriver à faire en sorte que nous soyions côte à côte.
La première heure, le voisin de devant reçoit SMS sur SMS avec chaque fois une sonnerie stridente. Il répond à chacun avec les exaspérants bip-bip à chaque touche.
J’ai beau ne pas parler l’espagnol, il finit par comprendre que s’il ne veut pas se retrouver avec son cellulaire dans le rectum, il ferait mieux de passer en mode silencieux.
Ce problème résolu, un autre apparaît : un voyageur ronfle comme un troupeau de cerdo en rut.
Vaincus par la fatigue, on finit par s’endormir, réveillés à chaque nid de poule par le bus qui fait un saut de cabri.
8h comme ça.
C’est pas une sinécure le voyage routard !

On attend 30’ l’ouverture des guichets et hop on est prem’s pour acheter le viatique nous menant à Vinales.
2h d’attente maintenant.
J’en profite pour partir en exploration à la recherche d’un distributeur de billet. Chose faite dans une Cadecca : le taux est moins prohibitif que dans les banques. Cette fois c’est seulement 8%.
J’avise un marchand ambulant et muni de deux sandwichs géants à la mortadelle, on peut finir d’attendre le bus.




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