dimanche 18 janvier 2009

Cuba: Baracoa (la plage)








































Au gré de nos pérégrinations on arrive sur la plage de sable noir où vivent les pécheurs. En fait de plage, c’est la gandouze municipale (en patois stéphanois « décharge »). Si on veut se baigner, faudra aller sur la plage située à 20km et réputée paradisiaque.
Pour cela encore faudra-t-il qu’on puisse prendre le minibus à 9h le matin (problème du nombre de touristes utilisant ce mode de locomotion).

On va pas se prendre la tête, on verra tout ça demain.













En vue de l’excursion au parc Humboldt on se lève aux aurores (7h) pour découvrir qu’il pleut comme vache qui pisse. Putain de merde, aller chez les cubains qui charabiatent des trucs pas de chez nous et tout ça pour se ramasser la pluie. L’an prochain on ira a Vezoul : au moins ça parle français !
Qui dit pluie dit nada excursion. La journée s’annonce longue….
On va commencer par aller réserver le billet de bus.
Ca commence bien : Cubatur est toujours pas ouvert, sans plus d’indication….
On se crapahute à la gare Viazul et on arrive archi-mouillés. On avise le préposé pour une réservation le 27. Il consulte son registre et le verdict tombe : solo 1 plaza.
E mañana ? mañana es completo
Ouh la la, l’affaire prend une mauvaise tournure.
Re-re-explications, re-re-solo 1 plaza et ainsi de suite.
Soudain il change son disque : passaporte
Quoi ? Qu’entend-je ? on lui tend illico le sésame et il nous inscrit en position 36 et 37 sur le Grand Registre des Réservations. Ce n’est qu’une demi victoire, au vu de ce qu’on sait de la valeur d’une inscription en liste d’attente. Mais dans la conjoncture  présente, c’est la seule chose dont on dispose. On se console en avisant que les cubains doivent s’y prendre 90 jours à l’avance et avoir une autorisation spéciale pour sortir de la province….
Sur ce, retour à la casa ; il est 9h15 et on en a pour au moins 24h à se faire chier en regardant la pluie tomber sur Baracoa. Quand on a la guigne, on l’a jusqu’au bout.

A partir de midi, le soleil est plein phare ; on va lézarder sur la plage, avec les rouleaux immenses qui viennent s’écraser dans une gerbe d’écume sur la grève.
Les pluies de la veille ont amené de la terre argileuse depuis les montagnes, l’océan est rouge brique.
En soirée on va dans une taverne ingurgiter quelques mojitos. Un orchestre joue les mêmes standards que d’habitude. Sylvie tente une fois de plus de m’apprendre les pas de base de la salsa. Autant apprendre le menuet à un grenadier !
Au final un cubain l’invite à danser ; c’est vrai qu’il se déhanche mieux que moi. C’est pas une raison tout de même pour qu’il susurre à l’oreille de Sylvie « mi gusto ». Je vais lui faire voir s’il va « gusto » ma main sur sa tronche !




Branle bas de combat, on lève le camp pour Camagüey via Santiago. Treize heures de bus en perspective, ça c’est moins cool.
Sur le chemin, on s’arrête à la poste pour acheter des timbres. La postière nous vend, non sans mal, des timbres à 0,55 et déclare péremptoirement « por todos la europa ».
Mauvais, dans nos 2 guides ils expliquent l’arnaque : on te vend des timbres en pesos cubains , valables en interne, pour des timbres internationaux qui eux sont en cuc. Bien entendu on te facture les timbres en cuc, et le courrier ne part pas car insuffisamment affranchi, ce qui fait qu’ils récupèrent les timbres et hop ils recommencent.
Vu notre espagnol, on a de la peine à expliquer qu’on connaît la combine. Total et résultat : on a payé des timbres 24 fois leur prix et ils sont inutilisables.
Décision prise : on collera les timbres sur les cartes, on attendra d’être en France et on enverra lesdites cartes dans des enveloppes affranchies en France. C’est plus sûr si on veut que les cartes soient réellement acheminées !
La première partie du trajet (jusqu’à Santiago) dure 5h. Avant de repartir sur Camagüey, on a 3h d’attente. On avise un bicy-taxi et il nous véhicule en direction d’un restau. La route monte grave et le pauvre est debout sur les pédales. N’étant pas des mangeurs de misère, on ne laisse que les sacs sur sa cariole et on marche à côté. Etant soudainement allégé, le bougre pédale de bon cœur et nous, comme des cons, on courre derrière lui !
Arrêt dans une cafétéria cubaine, là où on paie en pesos nationaux. Méthode identique que dans les restaus à touristes : tu commandes ce que tu veux, on te sers ce qu’il y a ! Nourriture ordinaire, parts un peu light comparé à celles des casas, mais prix imbattable : 60 pesos boisson comprise (soit 2,5 cuc) pour deux ! Dommage qu’il n’y ait pas ce type de cantine partout !
On en a pour plus cher de vélo-taxi que de nourriture.
Enfin, on peut appréhender les 8h de bus à venir le ventre plein.
On embarque à 22h dans un bus à moitié plein. Ca nous permet de se placer judicieusement. La bonne place dans un bus répond aux exigences suivantes :
- pas à côté des toilettes
- pas sous l’écran TV au milieu
- des aérations de climatisation obturables sur la place précédente, la sienne propre et celle derrière.
On s’aménage chacun une double banquette et on se prépare à dormir tout le trajet. Derrière Sylvie une chinetoque s’est emmitoufflée dans un pull et un duvet et fout sa clim à fond au prétexte qu’elle a chaud.
Le souci est que sa clim arrose généreusement la banquette précédente où est Sylvie.
Impossible de faire comprendre à l’autre bridée que si elle se sortait de son étuve, elle pourrait couper sa clim.
Il s’avère que le trajet prévu pour durer 8h, et devant donc nous déposer aux alentours de 6h du matin, ne va durer que 5h. Et on se retrouve à la station terminale à 3h du matin ! Va chercher une casa en plein mileiu de la nuit…. On finira donc assis tant bien que mal sur des sièges minimalistes au milieu du bruit et de la fureur de la gare de bus






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